Recueil du Glau'

A l'aube de l'actuel temps
Se leva un soleil de sang
L' histoire de l'humanité
Fut révolue et condamnée
Ils ont sacrifié les dragons
Laissant le champ libre aux démons.

Voilà le résultat, en somme
De la cupidité des Hommes
Enviant aux dragons leurs pouvoirs
Ils invitèrent la horde noire.

Moins de sagesse que de savoirs
Les Hommes furent destinés à choir
Et à cause de leur orgueil
Creusèrent aux dragons leurs cercueils.

Ils ouvrirent la voie de leur monde
Aux démons du vil Archimonde
Les dragons étaient incapables
D'affronter ce mal implacable.

Ainsi finit leur très long règne
A cette pensée mon coeur saigne:
Un peuple si fort, si grand et bon
Tué comme on tue des moutons.

Voilà donc pourquoi moi, un Ange
Je fais là le serment étrange
De ne pas laisser de répit
Aux hommes désormais ennemis.

Tout mon peuple est prêt à me suivre
Et nos armures de couleur cuivre
Vont très bientôt être souillées
Du sang de la déloyauté.

Prier fort pour avoir la chance
De ne pas tomber sous nos lances
Ne sert à rien, notre vengeance
Signe la fin de votre engeance.


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On raconte qu’au Commencement,
Varda n’avait pas d’habitants.
Mais un jour vinrent les Titans,
Là commença le Premier Temps.

Ces grands êtres venus du cosmos,
Avaient pour chef le sage Malos,
Ce dernier vit ce lieu sans vie
Et tout son peuple il y conduisit.

A la vue de ce paysage,
Ils décidèrent tous, ces grands mages,
De faire vivre cet immense endroit ;
Ainsi l’Histoire commença.

Au tout début ils façonnèrent,
Les paysages de cette terre.
Des rivières profondes ils creusèrent,
Puis des montagnes se levèrent.

Quand les paysages furent finis,
Ils créèrent ensemble la Vie.
Ainsi plusieurs races virent le jour.
Certaines d’entre elles existent toujours.

Les elfes furent les Premiers-Nés ;
Ces créatures sont réputées,
Pour la sagesse qui fut confiée,
A tout leur peuple bien aimé.

Puis vinrent des créatures bien frêles :
Les hommes et les nains qui,mortels,
Et dotés d’une grande naïveté,
Jalousèrent vite les Premiers-Nés.

Quand tous ces peuples furent crées,
Les Titans furent émerveillés,
Par tout ce travail accompli
Grâce à leur puissante magie.

Enfin ils créèrent des gardiens,
Pour que ce monde se porte bien.
Etant d’eau, de glace et de feu,
Les trois Dragons protègent ces lieux.

Enfin les Titans décidèrent,
De rentrer chez eux, sur leur terre.
Mais l’un d’entre eux se rebella,
Son nom maudit était Nara.

Il défia Malos, lui disant
De lui laisser le commandement,
De tout le peuple des Titans.
Malos refusa promptement.

Alors le combat s’engagea,
Le premier duel sur Varda.
Pendant des heures leur affrontement,
Fit trembler les autres géants.

Mais à la fin, Malos gagna,
Enferma le sombre Nara,
Dans une tombe qu’il maudit,
Afin que personne ne l’ouvrit.

Puis tous les Titans repartirent.
Laissant ainsi Nara mourir.
Ce fut une très grosse erreur,
La plus grosse connue à cette heure.


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Seul sur son immense rocher
L' Elfe Noir était allongé
En train de se remémorer
Comment sa vie a basculé.

Sa compagne et très belle femme
En qui il avait confiance
L'avait quitté sans une seule larme
Séparant leurs deux existences:

"Je te laisse à ta triste vie,
Survis donc comme un animal,
Je ne reviendrai plus ici
Je vais en ville, voir de vrais mâles

Tu ne m'as jamais rien offert
Que des objets jugés utiles
Jamais le moindre bijou cher,
Aucun parfum ni aucune huile.

Je vais vivre dans la luxure
Dans une maison en vraies briques
Loin de toutes ces moisissures
Et de ton vieux loup famélique,

Adieu."

Après avoir lu ce papier
Il fut pris d'une grande peine
Et s'affala sur son palier
Hurlant toute sa profonde haine.

Sa femme, l'amour de sa vie
Pour qui il aurait tout donné
L'avait pour ainsi dire trahi
Et il ne pût le supporter.

Il plongea dans les ténèbres
Tout entier il s'y engouffra
Et durant les heures les plus sombres
Ce fut son loup qui le sauva.

Avec lui il se redressa
Mais il n'était plus le même être:
L'amour qui avant était là
Avait fini par disparaître.

A la place, présentes en son coeur
Brûlaient la haine et la fureur
Une colère vengeresse
Dirigée contre la traîtresse.

Elle qui avait brisé sa vie
Perdra la sienne incessamment !
Sur ces pensées il se promit
Qu'il se vengerait dans le sang.

Sur ces mots cruels mais sincères
Il descendit vers le chemin,
Se renomma le Solitaire,
Se dirigea vers son Destin.

Jamais plus il ne fît l'erreur
De croire sincères les femmes
Sa seule amie devient sa lame
Et son loup son seul confesseur.

Car l'amour d'un noble animal,
Amour sincère et non bancal
Pourrait faire passer pour trivial
Celui reçu en général

De personnes disant aimer,
Ne voyant que les bénéfices
Qu'elles pourraient peut-être tirer
Au bon moment, du gars propice.


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Notre terre vit un jour naître
Une entité, un puissant être
Fruit d'un amour qui laissa coi
Entre le Chaos et la Loi.

De cette union très improbable
Naquit un démon fort puissant
Et qui jusqu'à la fin des Temps
N'aura jamais de semblable.

D'abord du côté de la Loi
Il fut hanté par des cauchemars
Tout son sage peuple il massacra
Et ainsi perdit son savoir.

Abasourdi de toute l'ampleur
D'un si grand massacre il prit peur
Il perdit tout son noble honneur
Et se renferma dans ses pleurs.

On raconte qu'aujourd'hui encore
On peut entendre dans la bruine
Les pleurs du malheureux Gorthaur
Le dénommé Prince des Ruines

Qui dans son éternelle nuit
Cherche en vain les formules impies
Qui pourraient bien, en le tuant
Le libérer de ses tourments.